Les bonnes
Au début, j’étais un peu gênée en arrivant dans les familles où il y a un personnel de maison (bonne ou gardien). Puis c’est tellement répandu que je me suis assez vite habituée … Ce n’est pas synonyme de richesses pour la famille d’avoir une bonne qui fait la cuisine, le ménage et la lessive (enfin si, un peu, mais je veux dire, ce n’est pas comme en France : une famille de niveau moyen ici, à sa bonne.)
Par exemple, Aceita vit avec nous tout le temps, elle dort à la maison. Et elle s’occupe de tout. C’est plutôt confortable comme situation pour Fati et moi … Aceita ne parle que Mooré alors la discussion n’est pas facile avec elle, mais ça ne nous empêche pas de bien rire des fois. Elle a 18ans et elle est payé 15 Euros par mois. Balkissa m’avait expliqué que ce sont bien souvent des filles qui viennent du village, leurs parents les envoient travailler 2/3 ans à Ouaga puis elles rentrent au village se marier …
Chez Anselme et Félicité, ils n’ont pas de chance avec leur bonne : depuis que je suis là, ils ont changé 4 fois ... !! Ils ont viré la première car elle invitait les garçons là bas, 2 sont parties au bout d’une semaine et la dernière vient de leur annoncer qu’elle est enceinte, elle part à la recherche du père … Et au rythme de travail de Félicité et Anselme, il vaut mieux qu’ils trouvent vite quelqu’un pour s’occuper de Mélika …